Le succès des vélos Moustache
Histoire de moustache, petite moustache deviendra grande!
Qu’elle vous plaise ou non, la moustache revient à la mode. Et celle qui est recourbée, particulièrement prisée par les Hipsters, est aussi surnommée la « moustache en guidon ». Pas surprenant alors qu’une compagnie (française, évidemment!) décide d’adopter ce nom pour commercialiser ses vélos!
Emmanuel Antonot et Grégory Sand ont commencé à construire les vélos électriques Moustache en 2011 dans le but de moins utiliser leur voiture. Leur premier modèle est un vélo utilitaire pour lequel ils ont rapidement voulu repousser les limites en allant le tester dans des sentiers de vélo de montagne environnants.
L’étincelle qui émane de ce projet est si forte que les deux amis décident de se lancer en affaires. Emmanuel sera le responsable du développement des produits, tandis que Grégory gérera l’aspect marketing et commercial. Les deux passionnés veulent ouvrir de nouveaux horizons pas seulement aux cyclistes, mais aussi à ceux et celles qui ne font pas de vélo. Le vélo électrique est donc le moyen tout désigné pour y arriver.
Leur motivation des tous débuts est encore la même aujourd’hui : Moustache se consacrera uniquement aux vélos à assistance électrique qui allient ergonomie, confort et design.
Les débuts d'un succès
En 2013, l’entreprise démarre véritablement lorsque l’atelier de fabrication passe d’un garage à une petite usine à Golbey, dans la région des Vauges, en France. On compte désormais 14 employés qui fabriquent annuellement 3000 vélos.
L’année suivante, une rencontre avec le designer français vedette Philip Stark catapultera la compagnie sur la scène internationale. De cette rencontre, une association entre les deux parties est née pour présenter la collection M.A.S.S. (Mud, Asphalt, Sand, Snow – Boue, Asphalte, Sable, Neige).
Ces quatre modèles de vélos électriques sont adaptés à ces éléments de notre environnement. Certes, ces montures de cette collection détonnent, particulièrement le Snow, avec sa fourrure qui recouvre le cadre, et elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Par contre, que le plus grand designer français de son époque collabore avec une petite compagnie de vélos électriques démontre bien qu’il a vu en elle de belles possibilités pour l’avenir de la petite reine électrique.
« Les vélos sont un des outils les plus puissants des êtres humains. Ils offrent les possibilités infinies en utilisant un minimum de matériaux. Le vélo est le premier pas contre la matérialisation de la société », avance Stark au lancement de la collection.
La bonne réputation de la compagnie française commence à faire son chemin dans les médias spécialisés et divers salons de vélo. Malgré que la compagnie soit encore toute jeune, ses modèles sont à la hauteur. On dira même du vélo de montagne Samedi FS27/9 Gold qu’il aura gagné le respect de plusieurs, notamment par ses matériaux de qualité, son design et une excellente suspension arrière.
Une gamme et une équipe qui grandit
En 2015, la gamme de Moustache compte sept modèles. Parmi ceux-ci, le Samedi 27 Xroad arrive sur le marché. Ce vélo est pensé pour les déplacements utilitaires de la semaine, mais aussi pour les sorties en sentiers la fin de semaine, d’où son nom de samedi. Des 14 employés en 2013, Moustache en compte désormais 30 qui produisent annuellement 11 000 vélos trois ans plus tard.
Moustache lance une série de cinq compétitions de vélo de montagne électrique l’année suivante qui sera présentée aux quatre coins de la France. Parcours urbains, cross-country, descente ou enduro sont mis en valeur à ces compétitions. L’objectif est de repousser les limites du vélo électrique tout en démontrant que sa conduite peut être sportive, même si le vélo est muni d’un moteur.
Une fois de plus, le manufacturier est un acteur de premier plan dans ce marché en constante ébullition. En effet, Moustache compte désormais 50 employés dans son équipe et vise des ventes annuelles de 19 000 vélos.
Emmanuel Antonot et Grégory Sand reçoivent les prix « Start-up de l’année » et « Born Global » du concours d’entrepreneuriat EY pour l’est de la France.
De 2017 à 2018, les ventes des vélos électriques Moustache explosent de 30%. Le manufacturier français vend plus de 27 000 vélos dans 18 pays et 40% de ces ventes sont faites à l’extérieur du territoire français. Le vélo de montagne électrique Samedi 27 Race 9 reçoit une mention d’honneur au Design & Innovation Award 2017.
Pour soutenir une telle croissance, la construction d’une nouvelle usine d’assemblage, toujours dans les Vosges, s’amorce à l’automne 2018. L’équipe de production compte désormais 80 personnes et la capacité d’assemblage passe 100 vélos par jour à 180.
Qui dit nouvelle usine, dit aussi besoin de fonds pour financer ces projets. Avec une telle croissance, Moustache a attiré l’attention des investisseurs. Le printemps dernier, une partie des actions de la compagnie ont changé de fonds d’investissement. Les deux cofondateurs demeurent bien en selle et continuent de participer à la création des nouveaux modèles.
« L’arrivée de ce nouveau partenaire nous permettra d’arriver à un autre niveau. Gérer la forte croissance que nous avons connue depuis le tout début exige des ressources adéquates et un bon soutien et l’arrivée d’un nouvel investisseur coïncide parfaitement avec notre stratégie et nos besoins, tant en France que sur le marché international », a soutenu Grégory Sand après la transaction.
Aujourd’hui, c’est 55 modèles de vélo électriques équipés d’un moteur Bosch que vous propose Moustache dans les catégories urbain, polyvalent, route, vélo de montagne, enfant et tandem.